MEDIAPART. Les Bédouins de Khan Al-Ahmar protestent contre la destruction programmée de leur communauté et de leur école, au centre de la Cisjordanie. Par leur localisation, ils constituent l’un des derniers remparts contre l’avènement du « Grand Jérusalem » voulu par le gouvernement Netanyahou.
Khan Al-Ahmar (Cisjordanie), envoyée spéciale.– Comme beaucoup d’autres communautés bédouines de Cisjordanie, Khan Al-Ahmar est difficile à trouver. Elle est située à un peu moins de 20 kilomètres de la ligne verte, au sud de la route 1 qui relie Jérusalem à la mer Morte. Pour y accéder, aucun chemin balisé. Il faut enjamber à pied une glissière de sécurité ou, option plus sûre, emprunter un détour escarpé qui passe sous la route. Des constructions en tôle et quelques chèvres servent de points de repère.
Difficile de croire que ce campement de fortune, dépourvu des infrastructures les plus élémentaires, cache une école. C’est pourtant ici, dans un décor désertique et poussiéreux, que 170 élèves originaires de Khan Al-Ahmar mais aussi de quatre autres communautés bédouines voisines sont scolarisés. Ce lundi 11 juin, des dizaines d’entre eux, âgés de 8 à 16 ans, sont rassemblées pour protester contre la destruction programmée du bâtiment par le gouvernement israélien. Ils brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire « #SaveMySchool » (Sauver mon école)…
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