MEDIAPART. En dépit des ennuis judiciaires de Netanyahou, la gauche israélienne est donnée largement perdante aux prochaines élections législatives. En cause, une stratégie contestée de recentrage idéologique et une profonde déconnexion d’avec les classes populaires.
On aurait pu penser que les affaires de corruption frappant Benjamin Netanyahou ouvriraient un boulevard à la gauche israélienne pour les prochaines élections législatives – prévues dans plus d’un an, elles pourraient, comme souvent, être anticipées. Mais rien n’est moins sûr. Selon un récent sondage commandé par le journal Maariv, l’Union sioniste (fruit d’une alliance entre le parti travailliste et le parti centriste de l’ancienne ministre des affaires étrangères Tzipi Livni) pourrait tomber à 10 sièges, contre 24 actuellement. Le parti de gauche Meretz se hisserait, lui, péniblement à 6 sièges, contre 5 aujourd’hui.
À eux deux, l’Union sioniste et le Meretz finiraient donc la course très loin derrière le Likoud du premier ministre, crédité de 36 sièges. Un score sans doute gonflé artificiellement par les récentes « victoires » de Netanyahou, avec le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem. Mais un score qui confirme une tendance de fond enregistrée par d’autres instituts depuis plusieurs mois : le chef du gouvernement israélien ne pâtit pas des affaires judiciaires où il est impliqué…
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