LE POINT/ ENQUÊTE. Plaintes et procès tous azimuts… Au moins six élus d’extrême droite auraient fait monter en flèche les frais en justice de leur ville.
Ils ne s’en cachent pas. « Nous sommes abonnés aux tribunaux », confiait le maire RN de Beaucaire, Julien Sanchez, au journal Présent en 2016. Promu porte-parole du parti de Marine Le Pen deux mois plus tôt, l’édile précisait poursuivre « systématiquement » ses opposants pour diffamation ou injures. Et être à l’initiative de « la moitié » des vingt-sept procédures dans lesquelles il était impliqué. Le 28 avril dernier, c’est le maire RN de Fréjus, David Rachline, qui s’en ouvrait en conseil municipal. « Je défends ma moralité et j’y tiens ! Ceux qui la mettront en cause devront en répondre devant les tribunaux », a-t-il proclamé avant de lancer une procédure en diffamation contre l’Insoumise Manon Aubry. Et de faire voter les élus de sa majorité pour lui octroyer la « protection fonctionnelle ». C’est-à-dire la prise en charge de ses frais d’avocats par la commune.
Selon plusieurs sources, au moins six maires élus en 2014 sous les couleurs du Front national ou du Rassemblement bleu marine (RBM) auraient ainsi multiplié les dépenses judiciaires pour poursuivre leurs opposants ou défendre leurs projets contestés devant les tribunaux. De quoi écorner l’image de « bonne gestion » dont ils se réclament auprès de leurs administrés…
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