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En Israël, des ultraorthodoxes se battent pour plus d’éducation

MEDIAPART. Sous la pression de ses alliés religieux, le gouvernement israélien a renoncé à imposer l’apprentissage des matières généralistes dans les écoles ultraorthodoxes. Une décision dénoncée par certains membres de la communauté.

C’est une nouvelle victoire pour les partis religieux, alliés du gouvernement Netanyahou. La Knesset a voté le 2 août dernier, par 41 voix contre 28, l’abandon d’une loi qui imposait aux écoles juives ultraorthodoxes de dispenser une dizaine d’heures par semaine de mathématiques, de sciences et d’anglais à leurs élèves, si elles souhaitaient continuer à percevoir l’aide de l’État. Une réforme qui avait été mise sur les rails par l’ancien ministre des finances et chef du parti Yesh Atid (« Il y a un futur »), Yaïr Lapid, avant qu’il ne soit débarqué du précédent gouvernement en décembre 2014. Fin 2015, la Knesset avait également amendé une autre réforme promue par Yesh Atid, obligeant les juifs ultraorthodoxes à effectuer leur service militaire. Ils peuvent finalement repousser leur service à 2023.

L’abandon de cette loi « est injuste pour les étudiants ultraorthodoxes », s’est ému le parti de Yaïr Lapid dans un communiqué. Actuellement, le programme des écoles juives ultraorthodoxes consiste quasi exclusivement, surtout pour les garçons, à apprendre la Torah. Une éducation qui limite leur capacité à poursuivre des études supérieures. Selon un récent rapport (résumé dans cet article en anglais), 50 % des jeunes hommes ultraorthodoxes qui tentent leur chance à l’université finissent par abandonner, freinés par les difficultés qu’ils rencontrent. Ce taux tombe à 30 % chez les femmes ultraorthodoxes, qui ont suivi un peu plus de cours d’anglais, mais doivent s’accrocher pour pouvoir obtenir un emploi et espérer subvenir aux besoins de leur famille. Si de plus en plus d’entre elles parviennent à se faire embaucher dans le secteur florissant du high-tech, la plupart sont toujours vouées à des emplois sous-payés, par exemple dans des centres d’appels…

Lire la suite de cet article publié sur Mediapart.

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