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Graffitis : les artistes servent-ils vraiment la cause palestinienne ?

EQUAL TIMES. Depuis le début de sa construction en 2002, le mur de séparation construit par l’armée israélienne à la frontière de la Cisjordanie, symbole de l’occupation, est aussi devenu un espace d’expression pour de nombreux artistes et anonymes.

Bethléem (Cisjordanie).- La scène est surréaliste. Un couple de jeunes touristes installe une échelle contre le mur de séparation qui se dresse à Bethléem, en Cisjordanie. Chacun à leur tour, ils se hissent à quelques mètres du sol pour asperger d’une bombe de peinture un pochoir en forme de patte d’ours découpé par leur soin.

Une fois l’opération terminée, ils demandent à la Palestinienne qui leur a vendu le matériel de les prendre en photo sous leur œuvre. Ils sont tout sourire.

« Consciemment, ils ont certainement une démarche pro-palestinienne. Mais inconsciemment, c’est une façon de laisser leur marque et peut-être de se sentir moins coupables face aux souffrances des Palestiniens » commente Ayed Arafah, un artiste palestinien basé à Bethléem.

«  Ils souriaient car ils se sont amusés à peindre sur le mur. Ils ont dit qu’ils espéraient qu’un jour, peut-être, un ours le détruirait  » raconte la Palestinienne qui a pris le couple en photo. Cette dernière tient la boutique d’en face, annexe du Walled Off Hotel, un hôtel créé devant le mur à Bethléem par le célèbre artiste britannique Banksy.

« Les touristes prennent du temps à choisir les motifs qu’ils vont peindre pour soutenir le peuple palestinien » assure-t-elle, sans vouloir donner son prénom. Les employés du Walled Off ont ordre de ne pas répondre aux journalistes…

Lire la suite de ce reportage publié par Equal Times.

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