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À Cherbourg, les communistes «rament» face à la désillusion

MEDIAPART. Si Ian Brossat est « convaincu » que sa liste fera 5 %, et a ravivé l’enthousiasme de ses troupes, à Cherbourg, la plupart des militants PCF redoutent une forte abstention. D’autres regrettent la division de la gauche.

Cherbourg (Manche), envoyée spéciale.– Ian Brossat fait-il sensation en dehors des plateaux télévisés ? À en croire Ralph Lejamtel, secrétaire départemental de la section PCF de la Manche, l’adjoint à la maire de Paris aurait en tout cas « remonté » le moral des troupes. Sa « bonne prestation » lors du premier débat des européennes le 4 avril dernier « a eu un impact sur les militants et les élus communistes. La mobilisation est plus forte qu’on l’attendait pour une campagne aussi atone que celle des européennes », assure-t-il.

Ce constat semble s’être confirmé de nouveau jeudi soir à Paris, où la tête de liste du PCF était en meeting devant une salle pleine et conquise.

Déjà, lundi, rue Montebello à Cherbourg, au siège de la fédération départementale, la motivation était à l’œuvre. Après avoir englouti un petit café, deux équipes de militants se répartissent affiches et pots de colle. Objectif : être les premiers à placarder sur les panneaux municipaux les affiches officielles de Ian Brossat, tout juste livrées et frappées du slogan « Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent ». Mais aussi annoncer le meeting de la tête de liste communiste, prévu dans la ville mercredi.

Du côté de la petite équipe, qui commence sa tournée par le centre-ville de Cherbourg, on cultive l’optimisme. « Des amis de gauche [non communistes – ndlr] m’ont dit qu’ils viendraient au meeting. Ça m’a un peu surpris. Ils seront peut-être tentés », espère Alain Civilise, engagé au PCF depuis quarante ans. Pour le retraité d’EDF, Ian Brossat a deux arguments de poids : il « est le seul candidat qui a toujours voté contre tous les traités européens » et sa liste « est la seule » composée de « plus de 50 % d’ouvriers ».

Mais au fond, les militants communistes savent pertinemment que la partie est loin d’être gagnée…

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